Handball : que faut-il faire pour réussir la CAN Dames RDC 2024 ? partie 1

C’est désormais officiel depuis le lundi 4 mars 2024 que la République démocratique du Congo va abriter pour la première fois de son histoire une Coupe d’Afrique des nations de handball. Le protocole d’accord a été signé sous la supervision du ministre des Sports, François Claude Kabulo Mwana Kabulo, entre la Confédération africaine et la Fédération nationale.

Mais qu’implique l’organisation d’une compétition de cette envergure ? La RDC, qui sort d’une première grande activité internationale lors des Jeux de la francophonie en 2023, va devoir démontrer ce qu’elle a appris de cette expérience. Pour cela, nous avons énuméré les étapes que nous trouvons importantes pour réussir cette compétition qui va renforcer les envies de ce pays à plus de deux millions de kilomètres carrés.

1. Une planification et une préparation préliminaires solides

Étant donné que la RDC a obtenu l’approbation de la Confédération africaine de handball (CAHB) pour organiser la CAN Seniors Dames 2024, il faut commencer par établir un comité d’organisation qui va diriger l’événement dès sa phase de préparation. Ce comité définira un budget que le gouvernement devra décaisser pour la mise en exécution de ce projet.

Ce comité d’organisation devra se constituer de plusieurs commissions qui auront aussi la tâche de définir, ensemble avec la CAHB et la Fédération congolaise, les dates et le lieu de l’événement. Cela permettra à l’organisateur d’établir à temps le programme des qualifications pour la compétition.

2. Une étude sur les infrastructures et la logistique

gymnase du stade des martyrs Kinshasa

Pour une compétition telle que la CAN, il faut penser à construire ou à rénover des arènes de handball répondant aux normes internationales. Malheureusement, il n’existe en RDC aucun édifice spécialement construit pour cette discipline. Cependant, grâce à la francophonie, la ville de Kinshasa dispose d’un gymnase de deux salles jumelées et d’un palais des sports en construction.

Le palais des sports Kinshasa Arena en construction

Il faudrait donc entrer en contact avec l’entreprise Milvest pour s’assurer que le bâtiment pourra être livré quelques semaines avant la compétition. Il faudra également faire une étude sur les salles du gymnase pour les mettre à un niveau international.

Il faut aussi prévoir des hébergements pour les équipes participantes, les officiels et même les spectateurs qui se déplaceront pour soutenir leurs pays. Le site du village de la Francophonie au stade Tata Raphaël pourrait être envisagé.

Enfin, il faut penser à mettre en place des systèmes de transport et de sécurité pour les visiteurs qui viendront en RDC, où la sécurité urbaine devient un problème sérieux pour les autorités locales.

3. La communication et le marketing, piliers de la réussite de l’événement

Promouvoir l’événement auprès des médias, des sponsors et du grand public sera essentiel pour susciter le même intérêt que les Congolais ont eu lors des Jeux de la francophonie. Il faut sortir le grand jeu et éviter de se mettre une bonne partie des médias ou du public à dos, au risque de faire échouer le projet.

Avec le numérique, créer un site Web et des comptes de réseaux sociaux officiels est donc extrêmement important pour permettre même aux autres nations de savoir comment on se prépare et communiquer pour les pousser à venir vivre ces moments magiques en RDC.

Avec un bon plan marketing, il faudrait mettre en place un plan pour bien vendre des billets et générer des revenus qui peuvent constituer un bon retour pour l’État congolais.

4. Penser au personnel et à l’organisation

Comme toute activité de grande envergure, il faut penser à recruter et à former des bénévoles pour soutenir l’événement. Il faut également mettre en place une équipe médicale et une sécurité adéquate avant, pendant et après la compétition.

Mons Monsheju K.R

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