Sécurité : les attaques meurtrières des ADF se multiplient

Au moins dix civils ont été exécutés à coups de machette dans une double attaque attribuée aux combattants ADF, survenue dans les villages de Upende et Ilange, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu.

La première attaque a eu lieu dans le village de Ilange, samedi dernier, où les assaillants ont tué six agriculteurs qui travaillaient dans leurs champs.

La seconde attaque s’est produite non loin de là, dans le village voisin de Upende. Les assaillants ont tué quatre autres villageois dans leurs maisons, incendié une maison d’habitation et pillé des commerces. Emery Nzanzu, un activiste des droits de l’homme, était sur place ce dimanche matin avec d’autres jeunes pour récupérer les corps des victimes. « Nous avons levé au moins sept corps, dont deux femmes, et les avons déposés à la morgue de l’hôpital général d’Oicha », a témoigné Kakule Sekera, responsable de la morgue.

C’est la énième attaque dans la zone, après celle enregistrée début mai dans la localité de Mantumbi, qui avait fait 15 morts, dont deux responsables sanitaires.

Par ailleurs, les armées congolaise et ougandaise ont annoncé avoir capturé un autre leader de l’ADF, Anywari Al Iraq, spécialisé dans la fabrication d’engins explosifs improvisés. Il a été appréhendé ce dimanche 19 mai, au cours d’une opération spéciale menée par les deux armées, dans le village de Tokomeka, situé à la limite entre les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sur la route Erengeti-Kainama. « Il a été capturé avec une mitraillette, 45 cartouches, trois talkie-walkies, un chargeur RPG et des matériaux pour la fabrication d’engins explosifs improvisés », a déclaré l’armée ougandaise.

Belvine NTOKASI

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